Est-ce qu'il vaut mieux...

... adopter la posture bouddhiste zen orientale, dépasser tous ces petits tracas, ces petites agressions irrationnelles,

... ou bien dire les choses refoulées clairement et s'énerver, au risque de provoquer une phrase du genre "de toute façon ça ne fonctionne pas, nous deux !!" et par conséquent risquer de perdre ma place (qui durant la crise m'assure tout de même un toit, rappelons-le...)

... prendre en compte le fait que toutes ces conneries ont dégouté ma stagiaire de ce travail au bout de deux semaines... ou se dire qu'elle est moins forte que moi...

... prendre en compte que la médecin du travail m'a mise en garde sérieusement... ou aller jusqu'au bout parce que je hais, je hais l'échec. Mais le vrai échec, au bout d'un an comme ça, ce sera quoi, au juste ? Le "courage" d'avoir arrêté à temps ? Ou la minime récompense d'avoir essayé d'aller "jusqu'au bout" et joué avec ma santé (mais ça c'est pas si grave à mon âge, on s'remet vite...)

... prendre en compte les "j'pourrais jamais faire c'que tu fais, surtout pas avec ce salaire... j'sais pas comment t'as pu accepter, c'est une honte".

Mais je suis un peu chez moi sur ce fauteuil, dans ce bureau... qui prend d'un seul coup une atmosphère si lourde quand ma collègue arrive et s'installe devant moi. Pourtant je crois que je l'aime bien, au fond. Bref... je m'épanche parce que j'ai oublié mon cahier blanc chez mes parents, et j'ai nul part où écrire pour le moment et je n'avais pas écrit depuis longtemps. Maintenant que j'ai du temps, un super salon et un ordinateur portable, je vais commencer mon "roman vérité"... ça va saigner...