Pour ceux qui n'auraient pas remarqué... en ce moment je revis à fond ma vieille passion pour feu Michael Jackson... Je ne sais pas si je l'ai bien caché ou non, mais "Billie Jean", "Black or White", "Stranger in Moscow" et "Earth Song" étaient un peu mes tubes indiscutables... Juste le rythme qu'il fallait, juste les choeurs qu'il fallait... Et lui, en costume doré à paillettes, l'air d'un élastique ou d'un ressort, l'air d'un robot, l'air pas humain.
Bref. Et tout cela m'a amenée à une réflexion...
Parce qu'avec le temps les événements et les sentiments sont faussés, on ne se souvient plus de ce qu'on a ressenti sur le moment, tout devient flou. On retient les bonnes choses des mauvaises choses, et inversement. C'est ce que je constate, maintenant que nous sommes mi-juillet et que je pense souvent au bilan de mon année... Année très très mouvementée s'il en est. J'ai trouvé un vrai de vrai travail, dans une maison dont je rêvais, et j'ai déménagé aussi. Et tout ça en même pas un an, finalement... Parfois je me dis que je laisse les années passer sans réagir, mais en réalité c'est faux, je sais me bouger quand je veux, et je voulais absolument réussir ces objectifs avant d'avoir 25 ans... Trouver le travail de mes rêves (comme dans les films, blablabla, le diable en Prada version française... car oui j'en rêvais en fait, tutoyer de "grands" auteurs et devenir proche d'eux...), tout ce que j'ai fait de marrant cette année, les voyages, les soirées, les déjeuners, les fous rires, les rencontres, les émissions... Heureusement qu'il y avait ça pour compenser la dose de stress que je me suis payée en contrepartie... Je n'ai jamais été aussi stressée de toute ma vie... Que ce soit à tord ou à raison. Ici il faut vraiment faire sa place. Accepter de se laisser insulter sans raison, pour avoir l'occasion ensuite de faire ses preuves, se confronter aux gens et finir par s'imposer (ou non). Faire avec les fous dingues qu'on peut rencontrer... Les grands malades mentaux, tout puissants... et accepter d'être plus lucide que tous ceux-là, et rester en bas de l'échelle avec un salaire de misère. Peut-on être fière de ça ? Je ne sais pas...
Je me demande si c'est normal, de me dire aujourd'hui que finalement ce n'était pas si horrible... Que c'était même cool parfois... ou alors je suis pas nette... Et prendre plaisir (grand plaisir même) à recevoir des nouvelles d'une certaine personne qui m'a vraiment fait du mal (tout en ayant raison dans le fond, mais bonjour la forme...)
Bon, je suis trop allusive (et obligée de) pour vous aider à comprendre... Mais peut-être voyez-vous ce que je veux dire quand je parle de déformation des souvenirs. Ce qui était si terrible un jour, devient avec le recul plus doux, plus nuancé, qui forge l'expérience... Est-ce que c'est un oubli et un mensonge, ou est-ce que c'est l'objectivité qui fait son travail ? Je n'en sais rien...
Euh oui donc c'est Michael Jackson qui m'inspire tout ça ?... En fait je voulais juste dire que je trouve ça ridicule, cette manière de le porter en héros (il l'était un peu pour moi, mais là n'est pas la question, car moi je ne l'ai jamais attaqué en interview ou autre... j'ai vu pas mal d'interviews où le journaliste le fait pleurer et c'est vraiment une honte), alors qu'on l'a tellement critiqué. Encore une fois j'ai beaucoup apprécié la position qu'a prise Obama, ne pas aller à la "cérémonie" et dire un petit mot sur le grand musicien, chanteur, danseur, génie de la musique, qu'il a été. C'est logique, au moins. On ne saura jamais ce qui s'est réellement passé avec ces enfants, alors autant rester discret, prendre de la distance. C'est plus logique. Il n'est pas devenu un saint parce qu'il est mort... Et je n'ai aucun scrupule à écouter ses chansons en boucle aujourd'hui, car je l'ai toujours fait...