"Je bosse mon mémoire"
La phrase que les gens m'entendent dire le plus souvent depuis que j'ai arrêté de bosser dans la "maison d'édition des fous" (autrement dit, chez "OJ"). Et on me répond "ah... d'accoooord..." mais savez-vous réellement ce que je fiche alors, pendant que je "bosse mon mémoire" ? J'suis sûre que non... Alors j'vais vous l'dire... non, ne me remerciez pas, c'est bien normal, c'est mon blog, je suis censée expliquer ma vie et pour ceux que ça intéresse, vous allez apprendre quelque chose de capital ;-)
"Ah ouais tu écris sur un auteur d'un autre pays que personne connaît" : des fois on me répond ça... c'est pas faux... c'est juste dommage. "Ah oui tu parles des personnages, et c'est des fous" : pas faux non plus... même si c'est un peu moins bizarre que ça... j'suis pas tellement timbrée non plus !
En fait je vais vous écrire l'intitulé de mon sujet, ça sera plus simple : "le traitement de la folie dans les nouvelles de S. Zweig, en comparaison avec la culture littéraire de l'auteur" - et là gros blanc, cette phrase, ma mère ne l'a jamais comprise, ne sais pas du tout ce dont je peux bien causer dans mon mémoire... Ben en gros j'étudie la manière que Zweig a de décrire la folie de ses personnages, en comparant sa manière à lui avec la manière d'autres auteurs comme (voir les images plus bas) Schnitzler (autrichien), Zola, Maupassant et Verhaeren (belge). Et l'autre tête ben c'est lui, c'est Zweig, mon préféré... ensuite y a Herzl, Nietzsche et Freud... rien que ça...
"Bosser un mémoire", en lettres, disons... c'est passer la journée avec des gens qui ressemblent à ça... la toute dernière fraîcheur, quoi !!! ahahah... sexy !
C'est ce prendre la tête sur la plus petite phrase possible, trouver 1000 interprétations différentes d'un même mot, faire des recherches en bibliothèque sur l'auteur, sur l'époque, sur le mouvement littéraire concerné, à l'affût de trucs cools qu'on aurait oublié et qu'il est bien d'écrire aussi, trouver des belles citations et lever le nez de ses bouquins pour faire "ah... ouais... quand même... trop génial ce mec..." et sourire, parce que ça me fait sourire de bosser sur les oeuvres de génies pareils... j'adore... C'est donc pour cela, attention attention, que j'irai peut-être jusqu'au doctorat. C'est la solution si jamais je n'ai pas mes concours pour faire un Master spécialisé dans l'édition. Plus les jours passent et moins j'ai envie de les avoir, ces concours...
Euh, je m'égare. Donc voilà, si vous avez des questions... j'attends... et en attendant, une 'tite citation...
"Dans les combats de la vie quotidienne, comme dans ceux de la vie publique, le pouvoir revient aux médiocres : médiocres du sentiment d'un côté, médiocres de l'esprit de l'autre ; car celui qui prend les choses et les hommes au sérieux est toujours le plus faible." (A. Schnitzler, ma découverte de l'année... je le trouve extra, et évidemment cette phrase est ironique, je précise au cas où !!!)